Un petit lien vers ce que j'ai vu de très beau à Combourg
en plus de l'éternellement belle Martina
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à ma mère Paulette,
qui est partie avec ses poupées de chiffon sur les chemins étoilés de l'hiver...
et à ma fille Alice,
qui a des fleurs d'étoiles dans les yeux...
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ce travail s'inscrit dans le genre mineur, artisanal,
c'est une activité compulsive, enfermée, qui flirte avec la névrose de la femme au foyer: occupation des mains à défaut de l'esprit.
Reflet du rapport très intimiste entre une mère et sa fille, cela se traduit par la fabrication d'objets familiers sympathiques (la poupée) et véhicule les clichés de l'innocence, de la bienveillance. La douceur du doudou, le gri-gri, la poupée vaudou, aux pouvoirs protecteurs ou magiques fonctionnent comme une échappatoire: la délicatesse contre la férocité du quotidien.
De la fragilité et la vulnérabilité de ces sculptures se dégagent un aspect funèbre. De même, la collection, rassurante, sans limite est une lutte contre la disparition.
C'est dans cette déraison de l'accumulation que se trouve l'essence de ma démarche artistique.
Mécanique fragile puisant sa source dans les yeux émerveillés d'une enfant. Plaisir sans cesse renouvelé fonctionnant comme un piège: enfermement du geste répétitif/profusion de l'accumulation.
La solution: transformer le lien exclusif mère/enfant par la mise à distance de la vente/séparation.
Créer une respiration, s'ouvrir au monde sortir les poupées de l'espace domestique et les laisser partir...
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