à ma mère Paulette,
qui est partie avec ses poupées de chiffon sur les chemins étoilés de l'hiver...
et à ma fille Alice,
qui a des fleurs d'étoiles dans les yeux...

vendredi 4 mars 2011

ondée PP n°55






Le vieil oncle


Il y a toujours dans nos paysages familiaux
de vieilles ragossses,
qui nous accompagnent toute notre enfance.

En grandissant,
on s'habituent à les entendre
mugir les soirs de grands vents.

A chaque printemps,
profitant d'une ondée,
ils nous surprennent à reverdir toujours,
profondément ancrés dans leurs terres trop arrosées.

En grandissant,
on changent d'horizon,
nous, jeunes pousses,
partons vers de nouveaux paysages
plus lisses et plus avenants.

Alors,
quand enfin ils sont par terre,
ça fait comme un trou,
un trou dans le sourire béant de nos enfances.

En vieillissant,
nos sourires intérieurs
deviennent d'affreuses grimaces édentées
alors profitons,
profitons d'une dernière ondée
pour sauter dans les flaques de nos souvenirs!




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...